Les Actes de
Pilate, plus tard appelés Evangile de
Nicodème,
se composent de deux parties
tardivement rattachées l'une à l'autre.
L'ensemble a vraisemblablement
été écrit au IVe siècle, ou
du moins une forme ancienne dont dérive la
présente.
Ces Actes auraient
été rédigés en
réplique à de faux actes que l'empereur
Maximin Daïa (311-312) avait fait écrire pour
vilipender le Christ, et qu'il avait imposés dans
les écoles.
Le texte qui nous est parvenu,
daté du Ve siècle, reproduirait en grande
partie la version du IVe siècle, mais utilise
aussi des traditions très anciennes, puisque
Justin et Tertullien font déjà mention
d'Actes de Pilate au second
siècle.
Les recensions sont nombreuses,
en syriaque, arménien, éthiopien, latin et
grec.
L'intention apologétique
est évidente : Pilate devient le témoin
privilégié de l'innocence et de la
divinité de Jésus. Même rôle du
côté juif chez Nicodème et Joseph
d'Arimathie : tous les personnages de cet évangile
finissent par se convertir.
Nous avons suivi la recension
grecque (A), plus ancienne pour cette première
partie.