AUX CORINTHIENS
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1. Faisons donc disparaître
ce mal au plus vite,
et jetons-nous aux pieds du
Maître et supplions-le avec larmes de se montrer
favorable, de nous réconcilier " de
rétablir chez nous la pratique pieuse et sainte de
la charité fraternelle.
2. Car la charité est une
porte de justice qui s'ouvre sur la vie, selon qu'il est
écrit : " Ouvrez-moi les portes de justice,
j'entrerai et je rendrai grâce au Seigneur.
3. C'est ici la porte du Seigneur,
c'est par elle que les justes entreront" (Ps
117,19-20).
4. Beaucoup de portes nous sont
ouvertes : celle de la justice est celle du Christ.
Bienheureux ceux qui entrent et
dirigent leur marche " dans la sainteté et la
justice " (Lc 1, 75), et qui accomplissent sans
désordre tous leurs devoirs !
5. Quelqu'un est-il fidèle,
capable d'exposer une connaissance, quelqu'un est-il sage
dans le discernement des discours, ou chaste dans sa
conduite ?
6. Il doit être d'autant
plus humble qu'il paraît plus grand, et chercher
l'utilité commune de tous et non la sienne.
4. Les sommets où nous
porte la charité sont ineffables.
5. La charité nous unit
à Dieu, "la charité couvre une multitude de
péchés" (1 P 4,
8). La charité supporte
tout, la charité est longanime ; rien de mesquin
dans la charité, rien d'orgueilleux. La
charité ne fait pas de schisme, ne fomente pas de
révolte ; elle accomplit toutes choses dans la
concorde ;
c'est la charité qui fait
la perfection de tous les élus de Dieu ; sans la
charité, rien n'est agréable à Dieu.
6. C'est dans la charité
que le Maître nous a tirés à lui
;
c'est à cause de la
charité qu'il a eue pour nous, que Notre Seigneur
Jésus-Christ a donné son sang pour nous,
selon le dessein de Dieu, sa chair pour notre chair, son
âme pour nos âmes.
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